Villes en transition et ÉcoQuartiers en France
Catégorie : SociétéOù en est on des écoquartiers?
Même si l’autonomie énergétique n’est pas pour demain, de plus en plus de villes en France initient, sur le modèle anglais du ‘Transition Network’ de Rob Hopkins et dans l’élan de la Stratégie nationale de transition écologique adoptée en janvier 2015, des projets d’ÉcoQuartiers. Le point sur un mouvement qui prend de l’ampleur et dont l’objectif est le passage ‘de la dépendance au pétrole à la résilience locale’.
Le mouvement de la Transition en France, objectifs
Réduction de nos consommation et émission d’énergie non durables, consolidation de notre résilience et coopération, renforcement de notre autonomie par de nouvelles compétences… tels sont les objectifs à courts et longs termes de ce mouvement de développement durable qui trouve sa force dans les initiatives locales, à l’image de la légende maintenant bien connue du Colibri de Pierre Rabhi ou des ‘faizeux’ de l’écrivain Alexandre Jardin : chacun doit faire sa part, dans un esprit de solidarité, pour réparer le pays…
Cela se traduit sur nos territoires par des gens ordinaires qui font des choses extraordinaires en matière :
d’agri et permaculture : amap, réseau cocagne, associations Kokopelli, Slow Food, Terre Vivante, Brin de Paille, Le sens de l’humus, Jardin Gourmand…
d’énergies renouvelables et environnement : portail de l’éolien citoyen, blog territoires-energethiques, sas Provence Énergie Citoyenne, associations Sortir du Pétrole, Zéro Waste France…
de climat : association Clim’actions Bretagne Sud, projet Avenirclimat…
Pouvoir faire face au pic pétrolier et répondre au défi climatique sont des enjeux nécessitant l’investissement des politiques locales. Aix-en-Provence, Albi, Bayonne, Bordeaux, Caen, Dijon, Grenoble, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Lyon, Marseille, Mulhouse, Nantes, Nice, Nîmes, Orléans… ainsi que de nombreuses autres villes et territoires en France participent à cet élan.
Inscrits dans le mouvement des villes en Transition, ils déploient leur action dans de nombreux domaines : réunions publiques de sensibilisation, ateliers d’apprentissage en lien avec des associations locales de transition et les institutions, formations à la permaculture, promotion de l’habitat groupé écologique, accompagnement à la création de jardins urbains collectifs, actions en faveur des modes de transports doux…
ÉcoQuartiers : un label
Depuis la création du label national ‘ÉcoQuartiers’ en 2012 porté par le ministère du Logement et de l’Habitat Durable, de nombreuses collectivités se sont vues récompensées. Le Palmarès 2016 fait état de 12 ‘Labels ÉcoQuartiers étape 3’, 19 ‘Labels ÉcoQuartiers étape 2’ et 16 collectivités engagées dans la démarche pour obtenir le label, l’étape 3 correspondant au projet livré.
Dans cette liste figure un ÉcoVillage, celui des Noés inauguré en janvier 2017, le 1er labellisé de Normandie. Véritable laboratoire de l’habitat du futur, cet éco-village de 4,5 ha (dont 1ha de parc écologique) est implanté sur les rives de l’Eure ; projet exemplaire en terme de durabilité, il comprend 98 logements individuels et collectifs de niveau passif (zéro énergie) chauffés au bois localement, des jardins partagés ainsi que de nombreux espaces publics : crèche, halle de produits bio, blanchisserie coopérative, service de véhicules en auto-partage…
En Rhône-Alpes, les villes de Lyon (renouvellement urbain du quartier de La Duchère) et de Grenoble (reconversion d’une friche urbaine Zac de Bonne, aménagement Zac Bouchayer Viallet et éco-quartier Blanche-Monier) possèdent déjà le label étape 3.
Objectif pour 2018 : 500 projets d’ÉcoQuartiers inscrits dans la démarche.