Connaissez vous les jardins partagés?

Les jardins partagés

Jardins partagés, collectifs, communautaires… le principe du jardinage urbain selon une dynamique collective est un besoin fort des citadins. S’exprimant dans des projets d’ÉcoQuartiers labellisés ou d’initiatives locales responsables, le nombre de ces espaces collectifs entre jardin privé et jardin public dont la création est guidée par des valeurs simples de solidarité, partage, créativité, convivialité, développement durable… est en plein essor en France. Le point.

Jardin partagé, l’esprit

Répondant à une véritable attente des habitants d’un même lieu, le jardin collectif est bien plus qu’un simple potager : il s’agit d’un espace de partage où mixité sociale rime avec solidarité. Ouvert à tous – les jardiniers confirmés comme les débutants, ceux qui désirent apprendre à travailler la terre comme ceux qui souhaitent simplement méditer… – le jardin familial est un espace que l’on s’approprie dans le respect des autres et de la nature. Selon les concertations, le jardin devient le lieu des repas de quartiers, des échanges de graines, de rencontres littéraires, de formations en permaculture…

Jardin partagé, la création

Créés pour plus de 60% d’entre eux par des initiatives de particuliers regroupés en associations (Observatoire des Villes Vertes), les jardins partagés demandent un vrai investissement. Entre le lancement du projet par des riverains ultra-motivés jusqu’à la récolte des premières tomates, il peut se passer beaucoup de temps.

De nombreuses villes mettent à la disposition des porteurs de projet une personne qui fait le lien entre tous les partenaires impliqués : riverains, organismes de subventions, propriétaire du terrain, services municipaux…

Sinon, il existe des réseaux locaux, régionaux ou nationaux d’accompagnement : jardins-partages.org, jardinons-ensemble.org, lesnouveauxpotagers.fr, librojardin.fr, lepassejardins.fr en région Rhône-Alpes-Auvergne, partageonslesjardins.fr dans la région toulousaine…

Recherche de terrain, structure de l’association, financement, équipement et aménagement du jardin, ressources en eau, gestion des déchets, achat des semences, communication…, la création d’un jardin collectif ne s’improvise pas. Mais cette complexité ne constitue pas un prétexte de démotivation puisque le nombre de jardins partagés ne cesse de croître avec, dans certains villes, des records… A paris par exemple, ce sont plus de 150 jardins partagés accompagnés par la ville qui sont en fonctionnement.

L’Unep (Union Nationale des Entreprises du Paysage) a établi un classement 2016 des villes les plus vertes après Paris en termes de jardins partagés : 1/ Nancy (68), Marseille (57), Mérignac (38), Lyon (35) et Rennes (30).

Le jardin partagé, une façon de réinvestir des lieux abandonnés…

Avec une population mondiale qui sera urbaine à 75% d’ici 2050 et les conséquences que cela entraîne sur l’environnement, les villes multiplient les initiatives en matière de développement durable et notamment de jardins partagés.

Devenant ‘consommacteurs’ plutôt que simple consommateurs, les riverains adhérent de plus en plus aux jardins partagés avec un regard qui évolue face à la nutrition et un désir de revenir vers des valeurs plus simples et proches de la nature. Autre atout des jardins partagés, s’approprier des espaces abandonnés, des friches industrielles, des lieux mal fréquentés…

A Lyon par exemple, les jardins sont partagés depuis 2001 grâce à la philosophie de la municipalité qui, soutenue par l’association le Passe-Jardins, met à disposition gratuitement ses friches industrielles et autres terrains pour amener la nature dans la ville et créer du lien social. Un des derniers jardins collectifs en date, celui des Graines de lait sur d’anciennes friches industrielles (7ème arrondissement).

L’agriculture urbaine comme outil de production nourricière mais aussi de développement social et écologique, tel est l’objectif des jardins partagés en France.