Qu’est-ce qu’un bilan auditif ?

Vous avez tendance à monter le volume de la télévision ou de la radio ? Vous avez du mal à déceler la provenance des sons ? Ou vous éprouvez des difficultés à comprendre vos interlocuteurs ? Et, plus généralement, si vous avez plus de 55 ans, faites un test auditif pour déceler une éventuelle perte de l’audition. Qu’est-ce qu’un examen clinique auditif et quels sont les bilans complémentaires ? Voici les réponses !

L’examen de l’audition

Rendez-vous chez un audioprothésiste pour faire tester votre audition. Le professionnel examine vos tympans à l’aide d’un otoscope. Il vérifie de cette manière quatre paramètres :

• L’existence d’un bouchon de cérumen.
• Le diagnostic d’une otite séromuqueuse qui se manifeste par la présence d’un liquide à l’arrière du tympan.
• Un problème au niveau du tympan, lequel peut être enflammé, rétracté ou perforé.
• La présence d’un cholestéatome, résultat d’une accumulation de peau dans la partie osseuse à l’arrière de l’oreille.

Le spécialiste de l’oreille peut ensuite se livrer à des examens complémentaires servant à mesurer la perte d’acuité auditive : audiométrie tonale, audiométrie vocale ou impédancemétrie.

L’audiométrie tonale

L’objectif de cet examen auditif consiste à mesurer le seuil d’intensité minimal à partir duquel le patient perçoit un son. Le test d’audiométrie tonale est habituellement réalisé dans une cabine insonorisée. L’audioprothésiste installe un casque sur les oreilles de la personne testée : chaque oreille à tour de rôle reçoit des sons de fréquence et d’intensité variables. Au fil de l’examen, le patient se manifeste à chaque fois qu’il perçoit un son. De cette manière, le spécialiste de l’audition détermine une courbe de conduction aérienne permettant d’analyser le niveau d’acuité global.

L’audiométrie vocale

L’examen d’audiométrie vocale est réalisable à partir de l’âge de 2 ans et demi. Il se déroule avec ou sans le port d’un casque en testant le niveau de perception de chaque oreille. Au lieu de sons, ce sont des mots qui sont émis à des niveaux d’intensité variable et dégressive. Les résultats du bilan auditif vocal sont plus fiables que les conclusions de l’audiométrie tonale.

L’impédancemétrie

C’est l’élasticité du tympan qui est évaluée lors de l’impédancemétrie. Cet examen est effectué à l’aide d’un tympanogramme que l’on place dans le conduit auditif externe. Ce petit appareil exerce une pression sur le tympan, permettant d’en étudier la mobilité. La tympanométrie est un examen complémentaire au test d’audition tonal. À titre d’exemple, le tympan demeure immobile en cas d’otite séromuqueuse, alors qu’il devrait vibrer normalement. Cette technique est essentiellement utilisée chez l’enfant pour tester l’articulation des mots et le niveau de compréhension.

L’appareil auditif

Selon les résultats obtenus, l’audioprothésiste peut ensuite établir son diagnostic. Soit le patient n’a pas de perte de l’audition, soit une aide auditive lui est nécessaire. Dans ce dernier cas, l’ordonnance doit être faite par un médecin ORL. Le professionnel de l’audition vous propose ensuite les modèles d’appareillage correspondants. Le choix est large, de l’appareil auditif Signia au Phonak, en passant par le Siemens. La prescription médicale vous permet d’obtenir la prise en charge des frais par les organismes de santé.

Comme pour la vue, il est important de contrôler régulièrement l’ouïe. Il est médicalement recommandé de réaliser un bilan auditif dès l’âge de 55 ans ou en cas de gêne auditive. Cela permet de déceler une baisse de l’acuité de l’audition dans les fréquences aiguës. Un appareillage auditif permet d’y remédier. Agir rapidement est la meilleure manière de préserver son capital auditif.